Journée Internationale des Professeurs du et en Français
Journée
Internationale des Professeurs du et en Français
Le 26 novembre 2020
La journée Internationale des Professeurs du et en Français préparée
par l’Association Libanaise des Enseignants de Français, ALEF est
intitulée :
« L’enseignement
à distance du et en français au Liban pendant la crise sanitaire de COVID
19 : nouvelles pratiques pédagogiques ».
Elle se déroule sur deux étapes :
I- La création d’un blog
Ce bloc visera à :
- Recenser les dispositifs pédagogiques entrepris par les
responsables et autorités pédagogiques.
-
Mises en œuvre par les enseignants pendant la pandémie, en
2019-2020 : compétences numériques, classes virtuelles, modalités d’évaluation,
difficultés rencontrées, perspectives d’avenir…
- Identifier les différents outils à distance utilisés
par les enseignants (Internet, cours en ligne, Google classroom, teams, Zoom,
télé, réseaux sociaux, documents photocopiés etc.)
- Identifier les besoins des enseignants et des
apprenants pour la rentrée scolaire et universitaire 2020-2021 (matériel
informatique, formations aux technologies numériques, à l’évaluation des apprentissages
dans
un contexte d’enseignement mixte en présentiel et à distance…)
- Poster des témoignages et /ou des vidéos
d’activités d’enseignement
- Valoriser les activités les plus pertinentes pratiquées en 2019-2020.
Ce blog permettra aux responsables pédagogiques et
aux enseignants des établissements scolaires et universitaires de parler de
nouvelles stratégies d’enseignement/apprentissage développées et des outils
numériques utilisés à travers des activités expérimentées et postées par
des enseignants des DL et DNL sur le blog susdit.
II- L’organisation par l’ALEF d’un Webinaire pour le 26
novembre, date de la JIPF sur
« Les perspectives
d’avenir pour la francophonie grâce à l’enseignement/apprentissage à
distance »
Ce webinaire auquel seront invités des spécialistes et des
autorités pédagogiques comporte une présentation du blog suivie d’un débat.
Deux questions principales seront abordées lors de ce
débat : Les nouveaux dispositifs et motivation des apprenants, et nouvelles
formations des enseignants.
-
Remise des prix aux cinq
premiers lauréats.
L'enseignement en général est un contact direct entre l'enseignant et ses élèves. Mais de nos jours l'enseignement est utilisé à distance avec les moyens électroniques variés et des méthodes de partager les connaissances d'une manière complètement différentes. Pour cela je partagerai mon avis sur le projet de l’ALEF pour cette année est intitulé : « L’enseignement à distance du et en français au Liban pendant la crise sanitaire de COVID 19 : nouvelles pratiques pédagogiques ».
RépondreSupprimerTout d'abord, grâce à la technologie et à la connexion internet et grâce à la propagation des outils aidant la technologie à se développer, la technologie a protégé indirectement, les enfants allant à l'école, du Covid-19 et de la propagation. Par exemple, lors de cette pandemie, surtout de nos jours avec plus de deux milles cas quotidiennement, les enfants restent chez eux en dehors de ce danger. De plus, pour ma part, c'est une nouvelle expérience exaltante avec pleins de nouvelles decouvertes. Je peux partager sur la plate-forme Microsoft Teams des vidéos, des powerpoints que les apprenants gardent chez avec avec eux sur leur tablette ainsi que les exercices et des documents word. Cette nouvelle méthode pédagogique a cependant creusé un trou dans l'interaction directe de la classe entre professeur et apprenants. Ils pourront garder et chercher plus d'approfondissement dans certaines notions mais d'après cette nouvelle expérience, l'élève n'est plus obligé de parler juste le français, il peut poser les questions en arabe, se promener chez lui, discuter avec ses parents en fermant le contact visuel, la vidéo, et le microphone. Mais aussi, toutes les familles ne possèdent pas des tablettes et des ordinateurs et avec la hausse du dollar, certaines familles n'ont pas les moyens de payer une année scolaire ainsi qu'une nouvelle tablette.
Cette année est vraiment exceptionnelle, elle fait des ponts dans le triangle interaction, transposition et approbation. Prions que la pandemie s'atténue et que la vie redevienne comme avant. Je suis aussi une étudiante à l'université Libanaise section 5 de saida et j'enseigne et j'étudie sur la même plate forme. Nous avons été formé cette année rapidement à l'utilisation du Microsoft Teams en marchant aveuglement pour l'avenir de nos étudiants mais cette distance à permi d'utiliser de nouveaux dispositifs tels que PowerPoint, des videos, des documents Word, une facilité dans la compréhension et des jeux directement publiés devant eux. Ainsi que l'enregistrement de la séance qu'on peut répèter après le passage du cours si l'apprenant rate la séance.
Enseigner en ligne: le revers de la médaille.
RépondreSupprimerLorsque nous demandons l'opinion des gens à propos de l'enseignement en ligne que ce soit un enseignant ou un parent, on obtient très souvent des réponses comme : Quelle corvée, c'est un cauchemar, on travaille sans arrêt, les préparations n'en finissent pas, on crève…..
Les répliques sont en majorité négatives toutefois il faudrait bien regarder le revers de la médaille ou en d'autres termes le bon côté des choses, pour cela j’aimerais partager avec vous l'évidence des avantages que ce type d'enseignement possède.
Tout d'abord, il ne s'agit pas d'une méthode qui a été inventée du jour au lendemain à cause de la pandémie qui est advenue depuis l'année dernière, en effet cette pratique de l'enseignement existe depuis une période non négligeable et elle a été adoptée par des institutions de renom et en particulier des universités comme Harvard qui fut la première à proposer les MOOCS.
Il n'est donc pas question d'une innovation mais de l'utilisation des outils qui existent déjà. Quant au Liban le secteur de l'enseignement était bien loin de tout cela mais avec l'avènement de la pandémie du Covid, il se trouve désormais face à l'éruption de l'enseignement numérique t du coup la vie grouille au sein du corps enseignant, même les profs les plus réticents vis-à-vis de la technologie se mettent à piocher, fouiller, se former. Enfin, ils brisent leurs chaînes et sortent du carcan où ils s'étaient emprisonnés.
N'ayant plus le choix, les acteurs de ce domaine se mettent au travail, ils revisitent leurs anciennes méthodes et y apporte une nouvelle dimension de loin plus communicative. En effet les cours s'animent de vidéos, de témoignages, de devoirs animés, de création de blogs …etc.
Une vraie résurrection, tout le secteur s'anime et se rapproche de la nouvelle génération pour qui le numérique fait partie intégrante de leur quotidien, un vrai lien entre les générations X Y et z qui n'avait jamais existé auparavant, et à l'opposé de ce que l'on croit, beaucoup plus de communication.Le ressenti est la joie et le plaisir de se retrouver.
Les profs s'investissent en suivant des formations des tutoriels qui existaient depuis belle lurette sur la toile mais qu'on ne consultait jamais. Aujourd'hui la somnolence cède la place à la créativité et on assiste à une reconstruction des cours qui deviennent plus attrayants.
De plus le télétravail dans le domaine de l'enseignement favorise la coopération et la création d'équipes, le prof ne travaille plus en solo, il ne cache plus ses notes et ses exercices au contraire il les publie, il les partage, la mentalité change.
Le besoin a créé des stratégies de survie, voilà l'enjeu que le corps enseignant libanais a envisagé cette année, il a dû redéfinir ses méthodes d'apprentissage et sélectionner de nouvelles approches parmi des centaines d'outils disponibles pour diffuser la connaissance.
Et les enfants trouvent les cours plus cools et amusants, à l'heure de leur classe, ils sont là, ces petites têtes vous attendent derrière l'écran, et nous,nous retrouvons notre rôle d'éducateurs en nous disant, ces pauvres petits vivent dans un monde trop cruel, ils n'ont même plus la chance de courir avec leur amis dans la cour de récréation, ils sont emprisonnés dans leur chambre et du coup c'est avec beaucoup de compassion que nous faisons nos cours.
Voilà comment je perçois l'enseignement en ligne, au fond l'expérience s'est avérée très enrichissante et aussi très humanisante bien qu'à distance.
Aujourd'hui, le monde entier coopère pour lutter contre l'épidémie du coronavirus (COVID-19), virus invisible à l'œil nu et responsable d'un syndrome respiratoire qui peut infecter les êtres humains et entraîner des maladies parfois graves. Face à cette pandémie, de nombreuses personnes ont été mises en quarantaine en raison d'une contamination présumée. En effet, les élèves ont été privés de retourner à leurs écoles. Et pour gérer un tel bouleversement, des stratégies d'apprentissage sont mises en place. Une question centrale se pose alors : à ce stade de la crise sanitaire, quelles sont les retombées scolaires à craindre, susceptibles d'affecter directement les élèves ?
RépondreSupprimerEn tant qu'enseignante, j'adopte l'application de Microsoft Teams afin de réduire l'incidence de la crise actuelle. Dans notre sujet, nous allons, tout d'abord, présenter les avantages de cette stratégie, nous passerons, ensuite, à ses inconvénients pour proposer, enfin, quelques solutions qui pourraient améliorer les points faibles.
Fort heureusement, beaucoup d'écoles ont fait preuve d'une grande créativité. La majorité des enseignants ont recours à des outils en ligne pour mettre à la disposition de leurs élèves des plans de cours, des vidéos et des tutoriels. Leur enjeu est d'exploiter des supports diversifiés pour toucher le plus grand nombre d'élèves. Ainsi, le processus de l'apprentissage s'améliore.
Il est à noter que grâce à l'apprentissage à distance, les parents s'impliquent davantage dans le suivi scolaire de leurs enfants. Dans ce cas, les enseignants, les élèves et les parents deviennent soucieux de l'immense responsabilité qui leur incombe. On peut, ainsi, assurer une bonne qualité de programmation et d'apprentissage.
Il est vrai que tous les membres essaient de surmonter la crise des apprentissages et de scolarité mais l'enjeu est de prendre en considération les mesures qui s'imposent pour consolider les systèmes éducatifs.
Il est nécessaire de braquer l'éclairage sur le rôle essentiel que joue l'école. Cette dernière, ne se réduit pas à l'acquisition de connaissances : c'est aussi un espace de relations sociales et d'interactions entre les élèves. C'est le lieu qui forme de futurs citoyens et qui développe leur aptitude à vivre en société. Voilà pourquoi, il faut impérativement préserver, aujourd'hui, ce lien essentiel avec l'école.
Un autre problème perturbe la situation de certains élèves. Dans notre pays, qui souffre dans tous les domaines, certaines mesures adaptées sont absentes. On cite à titre d'exemple, les élèves qui n'ont ni d'accès internet ni d'ordinateur portable à la maison, ni parfois des parents qui peuvent les aider. C'est pourquoi, nous devons éviter, dans la mesure du possible, d'augmenter les inégalités entre les élèves.
Pour conclure, nous pouvons dire que la pandémie qui sévit actuellement ne menace pas seulement la santé humaine mais aussi l'éducation et l'apprentissage. Les stratégies d'apprentissage à domicile exigent beaucoup d'efforts de la part des enseignants, des élèves et des parents. Et on se demande, alors, comment on peut motiver les élèves désengagés à apprendre à distance.
Salut chers Mesdames, Messieurs!
RépondreSupprimer“Veuillez nous accorder quelques minutes de votre temps pour vous présenter notre modeste expérience à l’enseignement en ligne.
Je m’appelle Lina Chehadé et ma collègue s’appelle Rola Hajj Chehadé et nous enseignons à la 2e école officielle de Chehim dans les classes primaires.
Etant donné les circonstances pénibles imposées dans le monde entier sous l’effet du Covid 19, nous nous sommes retrouvées obligées à pratiquer l’enseignement en ligne.
Cependant, cette méthode a aussi d’avantages que d’inconvénients.
Parmi les avantages, citons d’abord la priorité et l’extrême importance de sauver l’année scolaire et d’essayer de ne perdre aucune période d’enseignement pour conserver le niveau pédagogique malgré les nombreuses difficultés. On peut dire aussi que cette méthode est très efficace et facilite l'enseignement car elle permet de rassembler tous les élèves devant l’écran des ordinateurs. Ainsi, même les malades pourraient assister à l’explication des leçons.
En même temps, professeurs et étudiants pourraient être ainsi à l’aise dans leurs maisons durant l’explication quelle que soit la situation du pays à l’extérieur, si on parle du Liban par exemple: ( manifestations- troubles- etc…)
A signaler en plus que par rapport à notre école spécialement, notre directrice Maya Hajj Chehadé a inventé une application très importante et utile dans le domaine de ce genre d’apprentissage. Les leçons sont données sur la technique du Zoom, puis elles seront diffusées et gardées sur youtube, ensuite, elles seront envoyées aux élèves sous forme de liens sur Watsapp. Ainsi, et à l’aide de cette technique spécifique, le temps précieux des profs ainsi que celui des étudiants serait bien épargné. En plus, chaque élève pourrait revoir toutes les leçons et à n’importe quel moment même s’il était absent lors de l’explication.
- En revanche, l’enseignement en ligne comporte plusieurs inconvénients.
D’après notre expérience personnelle durant ces deux années, nous trouvons que la mauvaise qualité des réseaux de l’internet et sa lenteur excessive au Liban forment sur obstacle très rigide face à l’éducation en ligne.
Il est bien connu que l’éducation même en classe dans les circonstances ordinaires exige trop de concentration et d’attentions et cela n’existerait pas lorsque l’internet n’est pas bien soutenu ou bien si le courant électrique est coupé durant la période, comme le cas dans toutes les régions de notre pays.
Ajoutons à cela, le facteur de communication directe entre le prof et l’élève qui n’est pas bien ressenti durant l’enseignement en ligne car quelques élèves perdent leur attention devant l'écran rigide de l’ordinateur et seraient plus actifs durant le contact direct en classe, surtout s’ils devraient être immobiles pendant de longues heures devant ces machines. De même, pour le prof qui préfère le contact et l’interaction directs qui lui permettent de s’assurer de l’assimilation des élèves.
A ne pas oublier aussi que la crise économique aigue qui détruit le pays et influence la situation des citoyens, ne permet pas à toutes les familles d’avoir des ordinateurs pour tous les enfants.
Il en résulte que l’enseignement en ligne, malgré ses inconvénients, reste une méthode nécessaire et fondamentale pour subvenir aux besoins de l’éducation scolaire dans les circonstances difficiles vécues dans le monde entier.
Cependant, il faut le renforcer et l’aider à progresser afin d’obtenir des résultats plus fructueux et satisfaisants et cela ne pourrait se réaliser que par le soutien financier des états et des organisations culturelles mondiales surtout au niveau de l’amélioration des réseaux de communication sociale.
Merci pour votre attention!
L’enseignement en ligne : Compte rendu de Zoubayda Hajj Chéhadé
RépondreSupprimerEnseignante de langue française à la 2ème école officielle de Chehim.
Établissements scolaires et universitaires fermés, les cours en salle de classe ont été transférés en ligne , dans le cadre des mesures visant à contenir tout danger de propagation du Covid _ 19 .
Donc, l’enseignement en ligne est une précaution importante et une solution idéale pour s’assurer de limiter les possibilités de transmission du virus et pour tenter de sauver l’année scolaire au Liban.
L’année dernière, on a commencé par utiliser l’application whatsapp , puis on est passé au Microsoft teams par des vidéos conférences , chat , ....
Cette année, on a commencé par le programme Zoom après avoir plusieurs formations pour savoir l’utiliser .
L’étudiant reçoit les cours ( meeting , vidéo call ,chat ) accompagnés d’exercices à réaliser et à renvoyer pour qu’ils soient corrigés par les enseignants , et cela facilite l’apprentissage et l’interaction entre élève et enseignant.
On s’organise alors, on s’avance dans le programme par des classes virtuelles, mais malheureusement on a affronté un obstacle destiné par le manque des appareils suffisants à chaque élève dans la même maison.
Dans le but de dépasser ce problème, on a créé, à la 2ème école officielle de Chehim , une méthode pour compenser et animer les cours : on fait les cours et on se filme . Ensuite, on met la vidéo sur youtube . À l’occasion, on crée notre chaîne avec une playlist pour chaque thème .
L’enseignement à distance peut avoir des avantages et des inconvénients qui se résument par :
_ Les avantages :
. La seule solution pour sauver l’année scolaire.
. Méthode pratique , où les apprenants n’ont plus besoin de se déplacer , il suffit de disposer d’une connexion wifi et d’un ordinateur portable ou d’un smartphone .
. Les apprenants peuvent s’engager plus activement avec les enseignants en utilisant des outils tels que la vidéo conférences , les médias sociaux , .....
. Les apprenants deviennent plus responsables .
_ Les inconvénients:
. La connexion internet est loin d’être parfaite .
. La manque des appareils avec tous les élèves dans la même maison.
. L’utilisation prolongée d’écrans et ordinateurs cause la fatigue visuelle .
. La manque de communication qui sera réduite à des échanges écrits ( e_mail , chat , ..)
. Moins d’interaction ( élève / élève ) ( élève/ enseignant ).
En ce qui concerne les enseignants, l’éducation en ligne est un peu difficile et compliquée.
Au moment où la technologie devient plus avancée, les instructeurs essaient de la suivre , et dans ce but , on a assisté à plusieurs formations en ligne aussi pour apprendre à bien utiliser et profiter des programmes créés pour l’enseignement en ligne.
Ces formations n’étaient pas suffisantes, mais on essaie toujours d’apprendre individuellement et avec la coopération de notre directrice Madame Maya Hajj Chéhadé, à dépasser ces problèmes pour bien pratiquer et appliquer ces programmes d’enseignement .
Enfin, malgré les inconvénients de l’apprentissage à distance et en ligne , il reste mieux que l’inaction et le désœuvrement , et représente la seule alternative à la présence physique dans les salles de classe.
« Le peuple qui a les meilleures écoles est le premier peuple ; s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain ». Cette citation de Jules Simon sur l’importance des institutions éducatives, nous mène à une seule conclusion : il n’est pas question de renoncer aux écoles. Mais dans le cadre du confinement que nous vivons aujourd’hui, les écoles, les lycées et les universités ont fermé leurs portes. En effet, personne n’avait prévu une propagation si rapide d’un virus qui a touché toutes les régions et toutes les catégories d’âge. Il est donc nécessaire de se préparer pour garantir l’avenir de nos étudiants. Ainsi, les professionnels de l’éducation devraient-il affronter un nouveau défi, celui de l’enseignement à distance. Une solution que la technologie nous a offerte puisque la reprise du chemin de l’école s’avère impossible au moment présent.
RépondreSupprimerCertes le système éducatif est perturbé et de nombreuses questions restent à poser comme par exemple: les classes virtuelles pourraient-elles remplacer l’enseignement traditionnel ? La qualité de ce type d’enseignement ne pourrait-elle pas être mise en cause ?...
A vrai dire, cette nouvelle façon d’éduquer, bien qu’elle ait un nombre non négligeable d’inconvénients, est à privilégier afin d’assurer la continuité pédagogique.
Voyons le verre à moitié plein, suivre un cours à distance présente plusieurs avantages.
Tout d’abord, l’enseignement à distance semble convenir à la génération du numérique. En réalité, ce qui était, autrefois, un problème est devenu aujourd’hui une solution ! Avant, on se plaignait de l’accoutumance des enfants, adolescents et jeunes à tous les outils technologiques. Ces mêmes personnes sont aujourd’hui bloquées chez eux devant les écrans qu’ils chérissent, mais cette fois pour s’instruire et non se distraire. On les voit bien adaptées et appliquées.
Ensuite, il est nécessaire de mettre l’accent sur la flexibilité des cours en ligne. En effet, la plupart des cours sont faits au propre rythme de l’étudiant puisqu’il peut réviser le cours déjà enregistré à tout moment et n’importe où. L’étudiant se sent donc plus à l’aise en voyant et revoyant le cours au cas où il trouverait une difficulté quelconque lors de l’explication.
De plus, l’étudiant, en se fixant une discipline gagne en autonomie et participe à son propre apprentissage. Ce qui développera chez lui le sens de la responsabilité. Sans oublier les élèves fragiles qui se sentiront plus à l’aise en s’autoévaluant sans craindre le jugement de leurs camarades.
Enfin, les réseaux technologiques permettent aux professeurs de faire montrer à leurs apprenants des vidéos, des chansons, des reportages… qui facilitent l’enseignement et rendent le cours intéressant.
+suite en bas
Partie 2-
RépondreSupprimerToutefois, l’enseignement à distance dissimule un grand nombre d’obstacles à surmonter. C’est une adaptation aux besoins, mais ce n’est pas une solution totalement satisfaisante.
Pour réaliser une classe virtuelle, il est fondamental d’être équipé. Ce qui n’est pas le cas au Liban qui outre la crise sanitaire, souffre d’une crise économique troublante. L’enseignement à distance, a engendré une différence socioculturelle à ne pas négliger. Les outils numériques ne sont pas accessibles à tous les étudiants et beaucoup de parents manquent de ressources matérielles. Certains sont incapables de trouver des ordinateurs d’occasion à leurs enfants, ils n’ont que le smartphone qui n’est sûrement pas très pratique.
Un autre problème surgit naturellement, celui de la motivation. Comment motiver un étudiant quand il est seul face à ses cours, sans camarades, ni un enseignant à sa disponibilité. La présence physique de l’enseignant et des étudiants est primordiale dans le processus de l’enseignement.
Enfin, la pression et le stress qui accompagnent les professeurs face aux étudiants est à signaler. En effet, la plupart des enseignants n’étaient pas suffisamment formés ni préparés pour faire face à ce genre d’apprentissage et c’est à eux d’improviser et d’œuvrer afin de faire réussir leurs cours et s’assurer de la bonne acquisition des informations fournies aux apprenants.
En conclusion, tant que les établissements scolaires sont fermés, les cours doivent poursuivre. « Confinement oblige, la prouesse technique fera son apparition ». C’est pour cette raison qu’il faut remuer ciel et terre pour que nos élèves profitent pleinement de l’éducation tout en protégeant la sante de tous. La tâche sera délicate et laborieuse mais œuvrons à la rendre efficace. Voici, une raison de plus pour remettre en valeur le métier d’enseignant !
« Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse »
RépondreSupprimer(Nelson Mandela)
L’enseignement à distance : Quelle expérience de transformation !
Le COVID-19 a changé le mode de vie de plusieurs personnes sur terre. Si les médecins, les infirmiers et les aides-soignants sont applaudis pour l’exercice de leur métier toujours en présentiel, d’autres personnes comme les enseignants du et en français devraient aussi être encouragés pour avoir redoublé leur imagination afin de permettre aux jeunes de poursuivre autrement leur formation. Une nouvelle expérience plein de défis. Du tout en présence au tout à distance vers une culture en transhumance.
Si l’enseignement en présentiel renvoie à une modalité d’enseignement où une personne enseignante échange en temps réel et en face à face avec ses apprenants, celui à distance est « un système où l’apprentissage se produit normalement dans un lieu autre que celui où se produit l’enseignement et qui nécessite, par conséquent, des techniques spéciales de design pédagogique, des méthodes de communication par voie électronique et d’autres technologies, de même que des arrangements organisationnels et administratifs spéciaux ». (Moore, 1997)
La distance en éducation n’est pas seulement une séparation spatio-temporelle entre apprenants et enseignants. La distance modifie les comportements de l'apprenant et ceux de l'enseignant. Dans les relations interviennent trois groupes de facteurs : la structure (la planification du contenu, la quantité / qualité d’un programme), le dialogue (les interactions apprenants/enseignants) ; la nature et le degré d’autonomie de l’apprenant. En agissant sur ces différents paramètres, il peut ainsi être possible d’agir sur la distance, l’objectif étant de la réduire.
Pour cela, du jour au lendemain, l’enseignant devrait cultiver la dimension techno pédagogique. En formatrion et en autoformation, j’ai découvert des plates-formes comme Pronote, Google Classroom, Google Drive, Nearpod, Edmodo, WebEx, Microsoft Teams, Zoom.... etc. « L’éducation est le seul vaccin contre la violence » (Edward James Olmos).
L’apport des TIC permet de développer des compétences INTELLECTUELLES (rechercher les informations valables et efficaces, développer un jugement critique), des compétences METHODOLOGIQUES (utiliser méthodes de travail efficaces, exploiter efficacement les outils informatique), des compétences PERSONNELLES (mettre en œuvre sa pensée créatrice, structurer son identité), des compétences SOCIALES (travailler en autonomie tout en coopérant et en collaborant, communiquer efficacement à distance) et des compétences METACOGNITIVES (résoudre des problèmes, développer des méta-connaissances, effectuer un contrôle exécutif).
L’éducation n’est pas l’enseignement transmissif… mais l’implication, l’appropriation et la création. Nous recevons les outils pour nous éduquer à la résilience et à la lutte pacifique. Les cours s’adaptent, évoluent… Les exercices changent, se transforment… En tant que professeure de langue et de littérature françaises à l’Université Libanaise, j’ai utilisé Microsoft Teams (cette plate-forme imposée par la faculté des lettres) mais il a fallu la volonté et la bonne capacité d’organisation pour donner des cours à distance. A la diffusion de chaque cours, je devais veiller à la cohérence, la signalisation, la contiguïté spatiale, la contiguïté temporelle, la segmentation des contenus, le pré-entrainement, la modalité, le multimédia et la personnalisation. (Mayer 2008).
suite partie 2
Partie 2 (suite)
RépondreSupprimerConcernant mes pratiques de classe, il fallait que je crée le mouvement. J’ai travaillé selon différents dispositifs : unimodal, bimodal et multimodal. J’ai essayé d’intégrer quelques outils de collaboration à ma prestation (questionnaires, sondages, outils de travail collaboratif) et comme il est important de planifier des échanges, synchrones ou asynchrones, pour amener l’étudiant à participer activement à sa formation, créer un sentiment de présence et réduire l’isolement.
Souvent, J’ai eu recours aux méthodes actives (la classe inversée, l’apprentissage par problèmes, l’apprentissage par projet ou la pédagogie de la découverte, la pédagogie différenciée) et à l’apprentissage actif afin d’engager mes étudiants dans une tâche et de les faire réfléchir sur ce qu’ils font. « Innover, ce n’est pas avoir une nouvelle idée mais c’est arrêter d’avoir une vieille idée. » (Edwin Herbert Land.)
De plus, les notes de différents participants avant le cours, pendant le cours, à la fin du cours, entre les cours, les rétroactions m’ont permis d’exercer un regard critique sur ce que je fais au quotidien. Le développement d’une pensée réflexive s’articule autour d’une pensée critique (Lipman, 1995) et créative, de compétences argumentatives (Angenot, 1998) et d’habiletés métacognitives (Flavell, 1994). Pour moi, le numérique devrait être considéré comme un «outil» pédagogique de plus utilisé de mille et une façons, mais non le seul (et surtout pas le seul).
Cependant, le déploiement de l’apprentissage à distance se heurte à plusieurs obstacles évidents qui ne peuvent être ignorés : la mauvaise connexion d’internet qui ne couvre pas tout le Liban, la coupure d’électricité, la caméra vidéo non utilisée (débit faible) par moment, l’inégalité entre pairs, les conditions technologiques et économiques (Chute de la livre libanaise face au dollar) et les problèmes de santé.
Finalement, enseigner à distance m’a été une plus-value pour me former et m’a donné la capacité à innover et à braver les obstacles techniques ou autres. Ce qui pouvait sembler impossible ou inconcevable auparavant, s’est révélé aujourd’hui possible par l’engagement, la disponibilité et la passion. Je ne peux pas passer non plus sous silence l’implication des étudiants, leur sérieux et assiduité.
«L’éducation est un progrès social... L’éducation est non pas une préparation à la vie, l’éducation est la vie même. » (John Dewey).
Aspirons au changement et inspirons le changement, Continuons à défier la désillusion, à faire preuve de résilience en nous adaptant sans cesse, continuons à innover et à transmettre des valeurs, tels sont les invariants et les principes de notre pédagogie humaniste et active que nous défendons, que ce soit en présentiel ou à distance.
Christelle STEPHAN-HAYEK
RépondreSupprimerLe confinement que nous vivons depuis plusieurs mois déjà nous a fait gagner plusieurs années du point de vue de la technologie de l'enseignement en ligne.
En effet, dans une situation de contrainte, comme pris dans un cul-de-sac, nous avons tous été bien obligés, indépendamment de notre âge, de notre expérience, de notre familiarité avec la machine, à passer à l'action.
De webinaire en formation virtuelle, d'application en plateforme, nous avons commencé notre périple au pays de l'enseignement à distance.
Devenus aujourd'hui experts en activités synchrones et asynchrones, en partage d'écran, en voix off sur une présentation, nous ne cessons pourtant pas d'en apprendre toujours un peu plus. Au détour d'une erreur, d'une conversation, d'un essai, nous découvrons une possibilité, une fenêtre vers de nouvelles perspectives. Et nous en prenons note, nous essayons, nous réeessayons.
Et nos élèves, nos étudiants, nos apprenants, engagés avec nous dans ce périple, s'en sortent avec la dextérité de la génération tombée dedans lorsqu'elle était petite. Toutes les astuces sont bonnes pour ne pas répondre, ne pas assister à la séance, copier pendant l'évaluation...
Tous nos efforts, décuplés, incessants, infinis, suffisent à peine à leur tirer un "Oui Madame" endormi, lancé une ou deux fois pendant les 40, 50, 75 minutes.
Sur ce long chemin de la modernité, nous sommes, certes, fiers, d'avoir avancé, nous mettons toujours un pas devant l'autre, nous ne lâchons rien, mais nous ne pouvons pas nous empêcher, de temps à autre, régulièrement, de lever le regard et de scruter l'horizon, à la recherche de la si attendue, si lointaine... ligne d'arrivée.